Notre parc voit le jour en 2007 quand nous lançons la campagne des plantations de premiers arbres sur la friche derrière le château.
En 2007, la moitié des 3 ha entourant le château comprenaitun champ agricole en friche. La décision fut alors prise de reprendre cette parcelle pour y planter un arboretum associant la diversité botanique avec une certaine harmonie paysagère. Dans la proximité immédiate du château, une belle collection de rosiers grimpants et arbustifs ainsi que plusieurs arbres remarquables dont des ifs centenaires contribuaient déjà à créer un cadre pittoresque que nous continuons désormais à enrichir. Nous appliquions dès le début certaines règles, à savoir: plus aucun produit toxique , rechercher les associations des plants qui s’entre- aident, favoriser la faune et la flore locales, recycler des déchets verts et ménagers (compost), pailler, surtout en été, et couvre-sol systématiques…
Dès 2008 deux jardins, un du septentional et un méridional furent plantés rassemblant des espèces d’arbres et de buissons de ces régions. Bouleaux, chênes, hêtres, sapins, et bien d’autres espèces au Nord, platanes, chênes verts, micocouliers, etc. au Sud.
Des sculpteurs russes réalisèrent les ornements d’un kiosque typique russe qui furent complétés et montés par des artisans voisins. Ainsi une « bessedka », littéralement « une petite causerie » en russe, occupe une place centrale vers laquelle convergent des allées centrales et les mixed borders. Une « cerisaie » l’entoure plantée de griottiers qui poussent seulement en Russie. Nous partageons volontiers une savoureuse recette russe de confiture de griottes.
Année après année, nous enrichissons nos collections de plantes remarquables dont les plus nombreuses sont des hellébores en janvier, des narcisses et perce-neiges en février, des tulipes en mars, des pivoines et epimediums en avril, des iris et roses en mai, des hémérocalles en août , des asters en septembre. Les abeilles de nos ruches [vous vouliez dire n’ont jamais « le temps de souffler » (il me semble que « ne chôment jamais » conviendrait mieux pour rendre cette image, car une abeille ne pouvant pas souffler, c’est incomprise en français]
Des traces visibles sur les photos aériennes nous ont encouragés à entreprendre des fouilles non loin du pigeonnier. Quelle surprise d’avoir découvert un bassin de 6m par 4 alimenté par un conduit souterrain provenant des couvertures du château datant probablement de la construction de sa cave voutée en 1837. Réserve d’eau dans ce pays très sec ? Reconstruit en surface le bassin est devenu un point marquant du parc et sert d’abreuvoir aux oiseaux et aux abeilles.
Des buissons et des arbres communs et de collection forment le paysage de ce jeune arboretum qui se visite dans le cadre des journées du patrimoine et des jardins ainsi que les jours des concerts au Bourg Joly